Chétif fait moi peur
Halloween oblige, aujourd’hui je vais vous parler de l’une des plus grandes craintes de l’humanité : la menace extraterrestre. Avec en préambule une citation reprise par la cinématique d’intro du jeu : « Il n’y a que 2 possibilités, soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les 2 possibilités sont tout autant effrayantes »
Autant vous le dire d’entrée, dans Xcom Enemy Unknown, c’est la seconde possibilité qui a été retenue. L’action prend place en 2015 et la planète vient de rentrer en contact avec une race extraterrestre de la pire des manières envisageables : des attaques soudaines et aux 4 coins du monde. S’inspirant largement des séries Z et des stéréotypes des années 80, votre ennemi prendra souvent la forme de petits hommes gris chétifs, avec une tête ovale énorme et de gros yeux globuleux. Leur technologie est beaucoup plus avancée que la notre, ils possèdent des pouvoirs psychiques et utilisent des vaisseaux volantes bien ronds comme des soucoupes.
Who's the boss ?!
Vous incarnez le commandant d’une section internationale, la Xcom, chargée par les nations unies de faire front. Tout est à faire, votre première tâche sera d’ailleurs de choisir sur le planisphère où vous voulez établir votre QG. Ensuite, à vous de mener votre barque, et les possibilités ne manquent pas. Il vous faudra mener des recherches sur les matériaux et cadavres aliens que vous trouverez en mission, mettre au point de nouvelles technologies grâce au fruit de ces recherches, créer des technologies pour en équiper vos hommes, recruter des hommes (jusqu’à 99 soldats), les former, les mener au combat, les enterrer (oups), développer votre flotte aérienne, étendre votre réseau satellite, intercepter les vaisseaux aliens, choisir quel pays vous allez protéger au détriment des autres, gérer vos ressources, agrandir votre base, etc..
Un seul pour les sauver tous
Le jeu repose sur un système de défilement du temps. La plupart de vos actions nécessitent plusieurs jours. Régulièrement, les nations unies vous donneront des missions, et à la fin de chaque mois elles feront un bilan de vos actions et vous verseront votre argent de poche. Les nations unies sont constituées de 16 pays, et chacun a son propre niveau de menace. Chaque fois que les aliens attaquent un pays, son niveau augmente et il faudra les déloger pour diminuer la menace. Dès qu’un pays atteint le niveau maximum de menace, il vous retire son soutien (financier et autres), et si 8 pays se retirent c’est le game over. Le problème est qu’en général 3 pays se font attaquer en même temps et que vous ne pouvez en protéger qu’un seul à la fois (99 soldats à la caserne, mais un seul avion de transport !). Heureusement, pour anticiper ces attaques, vous pouvez mettre un satellite en orbite au-dessus d’un pays pour intercepter un vaisseau ennemi et envoyer vos chasseurs le descendre.
Sortez couverts
Vous l’aurez compris, l’aspect gestion est archi complet, mais qu’en est-il du déroulement de ces fameuses missions ? A chaque mission, vous choisissez les membres de votre escouade, pouvant comporter jusqu’à 6 hommes, ou femmes. Vous pouvez les équiper d’armures, armes, et gadgets issus de vos recherches. Ces gadgets peuvent aller du tazzer pour capturer un alien, au grappin, en passant par le pistolet laser cher à vos ennemis. D’autres technologies beaucoup moins conventionnelles sont à découvrir. Chaque soldat a des stats identiques (mais un nom, une nationalité et une tête différente) lorsqu’il vient d’être recruté, mais au fil des missions et des frags, il montera en grade, se spécialisera dans un domaine (sniper, soutien, assaut, arme lourde) et débloquera de nouvelles compétences. Une fois arrivé sur le lieu de l’affrontement, l’action se déroule au tour par tour. Chaque soldat peut se déplacer, ou non, puis faire une action telle que tirer, se défendre, lancer une grenade, etc. Il peut aussi utiliser son action pour se déplacer une seconde fois. Quand vous avez fini c’est au tour des ennemis. Le obstacles et autres planques sont mis à contribution, et il est impensable de laisser un homme à découvert à la fin de son tour, sous peine de le ramasser à la petite cuillère. Ce qui sera tout de même monnaie courante même en faisant preuve de prudence, alors ne vous attachez pas trop à vos ouailles. A noter que les décors sont quasiment tous destructibles, aucun bâtiment ne résistera à une roquette, et le moindre pioupiou un peu trop insistant pourra éventuellement mettre le feu à une voiture ou exploser un tronc d’arbre.
Si tu aimes Ninjax...
Si le scénario n’est pas révolutionnaire, l’univers est bien retranscrit et fait peser le destin du monde sur vos épaules. Le tout est très cohérent, il n’y a rien de superflu dans ce jeu très complet et pourtant facile d’accès. La durée de vie est gigantesque, d’autant plus que la campagne génère les missions aléatoirement et qu’il est possible de faire durer le plaisir en n’accomplissant pas les missions du fil directeur de la campagne. Firaxis, qui est derrière les Civilization notamment, n’en est pas à son coup d’essai et livre un produit complet et prenant. Là où Civilization devient souvent inutilement long et monotone, Xcom nous tient en haleine par l’intérêt palpable de votre développement, et le juste équilibre entre les missions et la gestion. Un pur bijou, pour peu que vous aimiez la gestion et la tactique tour par tour.